Un toit et une porte
Voilà où nous en étions hier de la cabane. Un toit en shingle (tuiles de goudron) et une porte en clin.
En regardant mon père construire la porte, j’ai soudainement compris deux ou trois choses sur l’éducation que j’ai reçue… une sorte de jusqu’au-boutisme qui fait que tant que quelque chose n’est pas exactement comme nous le voulons, nous recommençons. Encore et encore.
C’est ainsi que, petite, s’il y avait une rature sur l’un de mes cahiers, je rachetais un nouveau cahier et recopiais tout depuis le début, sans la rature (ensuite, Dieu merci, on a inventé les effaceurs !).
C’est ainsi que papa a fait 2 portes pour la cabane, la première très jolie, en planche à volets couleur bois… seulement voilà, la porte n’était pas tout à fait droite. Un ou deux centimètres de jeu. Il a fallu toute une journée pourtant pour cette première porte et toute une journée pour la deuxième, monter, démonter et remonter les ferrures.
La seconde porte est magnifique, droite et ferme correctement. Elle n’est pourtant pas parfaite. Ce n’est pas la perfection que nous recherchons, juste une totale adéquation avec nos aspirations personnelles, une sorte de constante recherche du dépassement de soi.
Pfiiiouuu c’est crevant le dépassement de soi. Ce soir Papa va bien dormir !
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Ahhhh, voila, c’est donc une manie de refaire les cahiers !!
Et pourquoi tu dis” quand j’étais petite” ???
Bisous
sophie
C’est aussi ce que je me dis en voyant le père de Steph s’appliquer. Mais c’est quelque chose dont je suis (pour le moment) incapable. Alors de là à racheter des cahiers pour une rature… Et la planète bon sang :p
Faut-il jeter la voiture quand le réservoir est vide ?