Mon heure
23:00, l’heure à laquelle la maison plonge dans un profond sommeil (enfin, entendons-nous bien, quand Noa est vraiment couchée).
Pour moi c’est l’heure du bilan quotidien, liste interne des tâches effectuées, report à nouveau des tâches qui restent… mon fichier excel interne, qui tourne en tâche de fond 24 heures sur 24, fait sa petite sauvegarde quotidienne. Qu’ai-je fait de bon. De bien. De mieux ? Difficile souvent de choisir la colonne appropriée. Comme j’aimerais pouvoir m’affranchir parfois de cette auto évaluation permanente… je me fatigue moi-même.
23 heures c’est aussi l’heure coupable. Coupable de ne pas avoir passé plus de temps avec ma pougne, de ne pas avoir été plus patiente, d’avoir expédié la tétée de Léo pour lire mon mail, de ne pas avoir partagé davantage avec les êtres qui m’entourent, d’avoir oublié un coup de fil, d’avoir à remettre tant de choses à demain. Quand va-t-on enfin inventer la journée de 36 heures ?!
Enfin, cette heure là, ma 36e heure à moi, entre 23:00 et minuit, j’essaie désespérément de la préserver en ce moment. Impossible de laisser le jour filer tant qu’il n’est pas officiellement terminé, le passage à 0:00 faisant foi. Et même si j’ai la nuque raide, les yeux qui piquent, le dos en vrac, et une sainte envie d’aller me coucher, si je n’ai pas cette heure pour moi alors je n’ai plus rien.
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