Non je ne vais pas vous parler de mon panier. Ceux qui nous ont rendu visite récemment ont pu constater qu’il pourrissait lentement sous l’appenti.
Je vais (re)parler du bienfait des travaux manuels. Hier par exemple, j’ai proposé à ma pougne de faire une robe pour Barbie. Après enquête auprès de l’intéressée, il s’avère que le modèle qu’elle avait choisi était celui-ci…
(oui nous avons le catalogue des Barbies de collection… et alors :))
Hem. Retroussage de manches.
Trois heures, une bobine de fil et quelques jurons plus tard, la robe était là (les plus observateurs s’amuseront à trouver les points communs, les autres se contenteront de constater que non je ne sais pas faire les manches mais j’y travaille).
Oui bien sûr, de Princesse de la Renaissance, on est passée à damoiselle du Moyen Age. Mais peu importe, je suis contente du résultat, la cliente encore plus et c’est ça qui compte :)
Pendant que mes mains bataillent avec le bâti, le fer et les réglages de la Bête, mon esprit cogite pour trouver un nom au Projet (avec un grand P), pour divaguer sur des lettres de candidatures spontanées rigolotes (dont une sera sans doute envoyée bientôt) et bien sûr pour faire des listes.
La couture enseigne deux ou trois leçons basiques :
- de trois fois rien (quelques chutes ou un vieux chemisier mis en pièces) on peut facilement faire quelque chose, c’est l’idée qui compte.
- le bâti est souvent l’étape clé qu’on saute et qui finit par coûter cher (bâtir c’est coudre à la main les pièces entre elles pour “repasser” ensuite dessus à la machine) : c’un peu comme les tests en TDD;
- la mise en route est pratiquement aussi longue que la réalisation (comme dans le webdesign) d’où l’importance d’être organisé et bien équipé. On ne fait strictement rien en 5 minutes (à part peut-être retrouver le fil et les ciseaux, et encore !), la couture est aussi l’école de la patience…
- le fer à repasser est plus indispensable que la machine à coudre. En cours de travail, il faut souvent repasser les morceaux pour les placer correctement, mais surtout, surtout, le petit coup de fer une fois la pièce terminée la fait passer de bout-de-chiffon-froissé-avec-plein-de-fils-qui-dépassent à “robe”. Comme toujours, tout est dans le souci du détail.
- la finalisation du projet est clé : elle permet de clore mentalement le travail et de passer à autre chose, l’ego gonflé à bloc. C’est pourquoi je ne m’attaque qu’aux vêtements lilliputiens :)
Et bien sûr, de ces 3 heures hier, il reste une trace. Parfois l’obsession de laisser une trace de mon passage sur Terre surpasse celle de faire des listes :)
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Tu me fais rire ma belle!!!
Alors je confirme le bâti est ESSENTIEL; comme me disais mon plombier pour ma salle da bain hier; quand on réfléchie bien, la moitié du boulot est fait !
S’attaquer à des projets lilliputiens, c’est une clef de la réussite et je l’avais déjà dit; diviser les taches en petits bouts réalisables permet d’éviter le profond découragement généré par nos désirs incommensurables.
Sinon, moi l’idée de laisser des traces m’a depuis longtemps abandonnée mais pour connaître des gens qui ont cette ambition et qui en laisseront ou non, c’est une idée qui me glace …… après l’avoir envier…….
un gros bisou
et je te souhaite de te satisfaire des petits bonheurs de tous les jours; nous ne sommes que petites mouches dans le grand monde ……
bonne nuit
sophie
Karine, Karine, Karine, Karine, Karine, Karine, Karine, Kariiiiine. STOP ! Tu vois, Karine, théoriquement t’es franchement la nana créative à detester quoi … non seulement elle sait faire la cuisine, et les superbes photos, et des superbes screensavers, des superbes blogs avec des histoires qu’on a super envie de lire, et j’en passes … mais aussi elle fait la flute et la danse bretonne. Tout va jusque là, mais EN PLUS ELLE FAIT DES SUPERBES ROBES A LA MAIN POUR LA BARBIE DE SA FILLE !!! I can’t help but say : Je t’adore !