Changement de tempo

Nous voilà replongés dans un rythme qui ne souffre pas de contretemps. J’avais presque oublié.
Oublié le sprint du matin, oublié le sandwich devant l’écran, oublié la course contre la montre le soir (et contre les embouteillages). Malgré tout, la vie est différente de la vie parisienne.

Parce qu’il y a le jardin et la campagne. Tôt le matin, quand on prend le petit-dej on n’entend que le chant des oiseaux et le cri des coqs. Ca sent (bon) la vache et l’herbe fraîche. Tout est calme, scintillant de rosée.

Parce qu’il n’y a pas le métro. Plus aucune occasion de se miner instantanément le moral en regardant ses congénères faire la gueule; le matin c’est Nicolas Canteloup sur Europe1 en voiture. Autant dire que j’arrive avec la banane ! [Bon j’avoue j’avoue, la portion Bir-Hakeim – Trocadéro avec vue sur la Tour Eiffel me manque cruellement, la Tour Eiffel me manque cruellement et Notre Dame aussi]

Parce qu’on n’a plus la télé. Même effet que le point précédent : on n’est plus minés par la pub et les programmes affligeants.

Et puis je me sens autorisée au boulot à organiser mon temps comme je le souhaite (enfin je crois que je pense que je me sens autorisée à me le permettre… mais je suis encore assez perméable à la PPS^*).

[Notre magnolia est en fleurs, il n’y a aucun arbre plus beau qu’un magnolia en fleurs… à part peut-être un tilleul en fleurs ?]

^* Pression Psychologique Sociale : tout ce que tu dois faire pour rentrer dans le moule. Par extension, ce que tout le monde pense tout bas sans jamais le dire tout haut comme par exemple “tiens t’as pris ton après-midi ?” quand tu pars à 17:30 – alors que t’es arrivée à 8:30.