Grandes vacances…

Bon j’avais préparé un super post philosophique sur le temps qui passe trop vite, la fragilité de l’existence, etc. Mais on s’en fout.

Car ce sont les grandes vacances et on dirait que c’est un événement planétaire à en croire nos journalistes (ou alors notre président n’a pas daigné faire parler de lui ce matin… ça va venir cet aprem, et ils n’ont rien à dire sur la faim dans le monde, la crise, la précarité, etc.) Bon donc ce matin, j’entends encore un truc qui me fait bondir à la radio : “Aujourd’hui, pas de réveil pour les écoliers, grasse matinée à gogo : ce sont les grandes vacances !”.

Nos journalistes n’auraient-ils donc pas d’enfants ?
Car si ce sont les vacances pour les écoliers, c’est aussi le début du casse-tête “case tes mômes pendant que tu bosses” pour les parents. Perso, j’en suis à laisser Noa chez la voisine aujourd’hui, un peu chez les parents de Dav et à l’inscrire au centre de loisirs des cheminots de Rennes car nous n’avons pas de place au centre de loisirs de Laillé. [Remarque, le centre de loisirs des cheminots a l’air top et je dis pas ça parce qu’il se trouve le long des rails…] Bon donc, revenons à nos moutons les journalistes.

Grasse matinée ? Combien de mômes se sont levés comme d’hab ce matin pour aller en garderie, combien se sont levés à l’aube pour aller sur un quai de gare et être expulsés en colo (ou comme on dit maintenant “camp de vacances”). Remarque c’est bien trouvé comme nom “camp de vacances”, c’est comme le camp de travail sauf qu’on te force à être en vacances.

Mais où veut-elle en venir ? vous vous dites… Ici : Quand y aura-t-il une vraie politique familiale dans ce pays ? Quand est-ce qu’on pourra enfin concilier vie familiale et travail ? Quand est-ce qu’on arrêtera de nous bourrer le mou avec l’excellence de nos infrastructures ? N’y a-t-il pas d’autre choix pour être “tranquille” que de s’arrêter de travailler ?

Signé : une auditrice mécontente qui, pour son patron, prend son après-midi tous les jours à 17h30.