Se souvenir des belles choses

[Toile gigantesque qui m’a fait penser à un attrape-rêves indien]

Nous avons eu, en l’espace de quelques heures, des échantillons de saison : de la pluie, puis un fort soleil (à traîner en t-shirt sur la terrasse), puis une averse soudaine de grêle avant que le vent ne se lève pour écorner les boeufs.

J’ai passé tout l’après-midi dehors à vaquer à mes occupations de campagnarde, nettoyer la cage du %*£$!§ de lapin, tailler quelques arbustes, balayer les feuilles mortes et surtout : planter les framboisiers et les cassis que ma voisine m’a donnés ! Travailler dehors, avoir chaud dans le froid, planter pour l’été, c’est exactement ce qu’il me fallait aujourd’hui, des petites tâches simples et anodines qui touchent à l’essentiel.

Léo m’a accompagnée tout du long, se croûtant lamentablement tous les 2 mètres car il ne sait pas marcher avec ses nouvelles bottes en cahoutchouc, bottes qui lui font des tous petits pieds (enfin encore plus petits si c’est possible).

Vers 17h00 nous sommes rentrés pour goûter copieusement et j’ai allumé un feu de cheminée pour pouvoir faire ce soir l’un de mes plats favoris : les pommes de terre à la cendre (crème fraîche, sel, poivre et ciboulette du jardin). Nous avons dîné de soupe de potiron (environ 10 kgs de cucurbitacé donnés également par la voisine), de pommes de terre donc, et de yahourts faits maison. Un festin en somme.

Evidemment en jardinant, en regardant Léo sur son tracteur et en retournant mes pommes de terre dans la cendre, j’ai pensé à maman. Maman qui en faisait souvent l’hiver dans la cheminée pour me faire plaisir.
Et en rangeant les bouteilles dans le placard, l’une d’elles m’a donné un petit pincement au coeur. Elle est étiquettée “Liqueur de fruits rouges, Mamou 2008”.

Voyez toutes deux comme je suis heureuse en pensant à vous…