Du tiède chaud

Si je devais résumer les quelques jours passés, je ne saurais dire si c’est du bon ou du mauvais. C’est sans doute tout l’équilibre subtil de la vie qui distille parfois un peu de froid dans le chaud. Et vice versa.

Il y a eu d’abord notre expédition aux urgences pédiatriques pour Nono. Oui on est des filles à otites nous, c’est comme ça, la dernière que j’ai faite, c’était enceinte de Léo, c’est dire. Celle-là a pointé son nez suraigu la nuit de mercredi à jeudi dans l’oreille gauche de ma pougne qui se tordait toujours de douleur au bout de 2 doses de Doliprane. Donc coup de fil au quinze à 00:03 “ah jusqu’à minuit on aurait pu essayer de joindre un confrère mais là il faut aller aux urgences”. Bon.

Aux urgences, nous étions donc à minuit 17. Nous en sommes ressorties vers 4 heures du matin, personne n’a daigné se pencher sur l’oreille de ma petioute avant, elle a donc douillé ainsi toute la nuit. Mieux, nous sommes reparties avec une dose de codéine et une ordonnance de Doliprane. Ca j’aurais pu le faire, merci.

[Remarque, y’a pire, je suis pratiquement sûre que le bébé juste derrière nous qui faisait une méga crise d’asthme dans la salle d’attente y est passé vu la réactivité amibienne du corps médical présent.]

(ce n’est que le dixième de nos péripéties là bas, mais pour vous résumer le truc, disons que je suis à présent pour une privatisation totale de l’hôpital avec obligations de résultats et qu’on me foute tous ces crétins en blouse blanche qui ne foutent rien et te regardent crever la bouche ouverte à la rue, merci. C’est dingue mais si on se comportait pareil dans le privé, le pays serait en friche !!)

Donc jeudi, je suis restée travailler à la maison pour garder ma nono au chaud. Et vendredi je l’ai remise à l’école, pas tout à fait remise justement. Et j’ai présenté mon certificat “enfant malade” à notre office manager, qui m’a gentiment annoncé que je devrais poser un jour de congés car notre convention ne prévoit pas de jour “enfant malade”. Je voudrais reprendre tous les mails que j’ai envoyés hier et détruire les docs sur lesquels j’ai travaillé, c’est possible ?

Dans tout ceci, je retiens curieusement mon dimanche après-midi avec les enfants, près du feu, nous avons fait une overdose de DVDs et pour quelqu’un qui n’a pas regardé la télé depuis 18 mois, c’était bien. En l’absence de Dav (jusqu’à dimanche) j’ai retrouvé une vie quotidienne centrée sur ma progéniture et bon dieu que ça fait du bien !

Et vous ces derniers jours… ? Viendez me donner des nouvelles toutes fraîches !!