Un mot pour vous dire que le papa de Noa est décédé jeudi 15 décembre. Difficile de décrire ce qui me traverse depuis vendredi matin lorsque j’ai appris cette horrible nouvelle.
De la colère, beaucoup de colère (je suis toujours très en colère contre la mort), du chagrin, des questions, et des tas de “et si… ?” et de “j’aurais dû” qui ne servent plus à grand chose.

Cette disparition violente, brutale, me rappelle une fois de plus que la mort est irrémédiable. Cette équation nous la lisons mais sans la comprendre. J’aurais dû apprendre cette leçon il y a dix ans déjà : après la mort, plus de mots, plus de coup de fil, plus d’espoir, plus de seconde chance, plus de pardon, plus de réponses aux questions, plus rien.

Fred et moi étions séparés depuis 8 ans et son parcours n’a pas toujours été facile à vivre/suivre, même de loin. J’avais récemment pris plus de distance, le voyant installé, avec quelqu’un, voyant aussi que pour une fois, la chance semblait lui sourire par certains côtés. Je l’ai maudit cent fois pour m’avoir fait tourner en bourrique, oubliant souvent de distinguer les coups de gueule des appels au secours.

Je l’ai maudit cent fois en oubliant l’essentiel qui est ceci : depuis 8 ans, il appelait Noa tous les 2 jours en moyenne. Ca fait environ 1400 coups de fil. 1400 petits mots d’amour d’un papa loin de sa fille et qui trouve toujours un truc à dire pour la faire marrer. 1400 fois sans doute où il a attendu au bout du fil qu’une petite voix lui réponde et raccroche en lui disant “je t’aime papa”. Qui dit mieux ?


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1 Comment

  • maya
    19 Dec ’11 11:30 pm

    que dire devant l’inéluctable??que dire à une petite fille de 10 ans et surtout comment lui dire …..Je suis sincèrement désolée ma Karinette et je pense très fort à Noa.
    Je vous embrasse de tout coeur